L’impact du numérique sur l’environnement
L’ADEME (l’Agence de la transition écologique) estime que
4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial (2,5 % au
niveau de la France), sont dus au numérique. Ces émissions de GES se répartissent ainsi :
Impact du numérique - Répartition des émissions de GES.
Et le numérique, c’est aussi 10 % de la consommation électrique globale de la
France.
Or, dans un contexte où la transition énergétique est devenue un enjeu majeur, réduire
la consommation d’électricité et les émissions de GES liées aux activités numériques est
essentiel. Les actions à mettre en œuvre sont multiples pour atteindre les objectifs en
matière de neutralité carbone et limiter les effets néfastes du réchauffement
climatique.
L’un des leviers pour y parvenir, concernant le numérique, consiste à
concevoir des sites Internet écoresponsables.
Qu’est-ce qu’un site web écoresponsable ?
Un site web est éco-conçu lorsqu’il intègre, dès sa création, des
exigences spécifiques qui vont lui permettre de
limiter au maximum son impact environnemental durant tout son cycle de vie : des premières spécifications techniques, à la conception fonctionnelle du site,
en passant par le développement,
l’hébergement et la maintenance au
quotidien.
Concrètement, pour concevoir un site écoresponsable, il faut développer
et optimiser tous les éléments du site : le design, les contenus, le code, etc.
Mais l’écoresponsabilité ne s’arrête pas à la conception et doit se poursuivre tout au
long du cycle de vie : pour l’hébergement et la maintenance par exemple.
L’optimisation de l’ensemble de ces éléments va
permettre à votre site web de réduire son impact sur l’environnement en
limitant la quantité de ressources nécessaires à son fonctionnement.
Quels sont les critères pour un site web éco-conçu ?
Il y a plusieurs critères qui permettent de déterminer si
un site Internet peut être considéré comme écoresponsable ou non.
EcoIndex est un service en ligne créé par GreenIT.fr qui permet d’analyser gratuitement
l’impact environnemental d’un site web. L’analyse met en exergue les critères les plus
importants à prendre en compte en matière d’écoconception.
Par exemple, en renseignant l’url d’une page de votre site Internet sur ecoindex.fr,
vous obtenez un score noté sur une échelle de 100 et une note classée de A à G (A étant
la meilleure note possible). Vous savez aussi comment se positionne votre site comparé
aux autres grâce au « classement de la page ».
Concrètement, EcoIndex évalue une page web selon différents critères :
-
Le poids de la page (en Mo) : la médiane se situe à 2,41 Mo. La
cible, c’est-à-dire, le score vers lequel tendre est fixé à 1,024 pour être considéré
« écoresponsable » ;
-
La complexité de la page : définie en nombre d’éléments qui
compose le DOM « Document Object Model » (la structure hiérarchique ou
représentation structurée d’un document html composée de balises, d’attributs ou
encore de texte). La médiane est fixée à 693 et la cible à atteindre à 600 ;
-
Le nombre de requêtes serveur : la médiane est de 78 et la cible
fixée à 40.
EcoIndex vous permet aussi d’évaluer l’empreinte carbone de la page selon un ratio de
10, 100 ou 1000 visites mensuelles. Cette empreinte est traduite en équivalent de
consommation d’eau bleue (exprimée en litres) et en émissions de gaz à effet de serre
émises (exprimées en kgCO²e).
10 conseils pour concevoir un site écoresponsable
Pour atteindre
un score qui permet à votre site d’être considéré comme écoresponsable,
vous avez un certain nombre d’actions à mettre en place lors de
la création (ou la refonte) de votre site.
Voici nos
10 conseils pour optimiser l’écoconception de votre site Internet :
-
Pensez mobile first lors de
la phase de webdesign : cela
vous permet de limiter les éléments graphiques à l’essentiel et d’éviter de consommer
inutilement de la bande passante ;
-
Optez pour un développement sur-mesure qui vous permet d’optimiser au
maximum les différents processus du site, plutôt qu’un CMS, généralement plus
contraignant et qui impose des fonctionnements parfois très énergivores ;
-
Anticipez les besoins des visiteurs pour éviter les fonctionnalités
inutiles
et réduire au maximum le nombre d’étapes pour accéder à l’information
recherchée : plusieurs études ont démontré qu’une grande partie des
fonctionnalités disponibles sur un site Internet ne sont jamais utilisées par les
visiteurs ;
-
Limitez au maximum le poids des visuels : optez pour des formats
« légers » (redimensionnez la taille des images et intégrez-les au format
.webp). Privilégiez aussi les images aux vidéos et des polices moins coûteuses en
ressources (en utilisant des polices standards notamment) ;
-
Supprimez les fichiers des versions intermédiaires qui ne servent
plus pour éviter de stocker des fichiers inutiles ;
-
Faites le tri régulièrement dans votre site pour supprimer les
contenus obsolètes ;
-
Facilitez la mise en cache navigateur pour éviter le rechargement de
tous les éléments à chaque visite ;
-
Évitez « l’infinite scroll » (le scroll à l’infini) et
proposez plutôt à l’utilisateur d’afficher plus d’informations si besoin ;
-
Privilégiez les pages statiques quand cela est possible : par
exemple, si vous savez qu’une page de votre site est amenée à être très peu modifiée,
évitez les contenus dynamiques, plus gourmands en énergie ;
-
Réduisez au maximum l’utilisation de plugins et/ou widgets : par
exemple, les principaux réseaux sociaux fournissent des plugins à installer sur une
page web intégrant par exemple un bouton « Partager » et un compteur de
likes. Mais ces plugins sont souvent très énergivores. Privilégiez des boutons créés
par vos soins.
GreenIT met à la disposition des développeurs web
un guide des 115 bonnes pratiques
à mettre en place pour concevoir un site écoresponsable. Ce guide est
disponible en ligne (via GitHub).
Et bien sûr, pour que
votre site reste écoresponsable après sa conception, pensez aussi à
choisir un hébergeur engagé sur l’aspect environnemental et à mettre en place des
mesures spécifiques en matière de maintenance opérationnelle pour limiter la
consommation en ressources de votre site web au quotidien.
Le saviez-vous ?
Chez Agapornis, nous concevons
des sites web sur-mesure qui intègrent des exigences élevées en matière
d’écoresponsabilité
à toutes les étapes du cycle de vie des sites : de la phase de webdesign à la
maintenance en conditions opérationnelles, en passant par le développement du code
et l’hébergement.
Candice Vernadat-Moitrelle
Cofondatrice Agapornis
Passionnée par les mots et par leur capacité à transmettre des
messages et des émotions, Candice s’est spécialisée dans la rédaction
de contenus SEO lorsqu’elle s’est lancée en tant qu’autoentrepreneur
en 2019.
En 2024, elle a cofondé Agapornis, une société de création,
d’hébergement et de maintenance de sites web, aux côtés de son associé
Thibault Vernadat-Moitrelle. Sa plume est toujours au service de ses
clients et elle continue d’exprimer sa passion pour les mots en
rédigeant des articles sur le blog d’Agapornis.